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Le Service de prévention opérationnel à SAV : Quelques éléments de réflexion

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L’incendie de la clarifloculation, après celui à l’UPBD, a ébranlé les certitudes les plus ancrées et a démontré une nouvelle fois que la politique d’iso-effectif du SIAAP était une faute majeure au regard de la réalité de nos installations. Le SIAAP et les pouvoirs publics ont finalement dû sortir – très partiellement – de leur aveugle témérité en décidant la constitution d’un service de prévention opérationnel H24 à SAV. Après des discussions avec les agents et les organisations syndicales, le SIAAP a décidé la mise en place d’une organisation en 2×12 H24 obligatoire d’au moins trois agents d’intervention qualifiés pour répondre aux risques identifiés sur le site. Une délibération en date du 15 février que le SIAAP vient de nous transmettre en définit les modalités :

Lors du Comité Technique du 22 novembre, Force Ouvrière a porté les revendications des agents qui avaient été finalisées à l’issu d’une AG représentative. Nous revendiquions, ainsi que la CGT, une organisation en 2×12 de 3 équipes de 7 agents. Force Ouvrière demandait en outre l’application stricte de l’organisation conforme au niveau de sujétion 5 dans la référence du protocole ARTT de 2001 de la Ville de Paris. Ce niveau de sujétion comporte 2 h 30 de réduction de temps de travail par semaine travaillée et 2 heures de pauses intégrées dans le temps de travail. Le SIAAP a concédé à Force Ouvrière et à la CGT le point concernant l’organisation. En revanche, il n’a concédé que 30 minutes à la revendication de Force Ouvrière sur le temps de pause, si bien que les agents auront 50 minutes de pause (au lieu des 20 minutes projetées) en tout et pour tout par quart. Nous regrettons ce recul injustifié. D’autres revendications de Force Ouvrière ont été exprimées et les choses ne sont pas jouées :

Lors de l’évacuation en urgence par le SDIS, le 2 décembre, d’un agent de l’UPBD, Force Ouvrière a relevé des anomalies concernant l’organisation des interventions. Nous avons revendiqué des changements auprès du SIAAP, appuyés par une pétition signée par des dizaines d’agents. Malheureusement, les autres organisations qui siègent au CHS n’ont pas jugé utile de se joindre à cette initiative, et ce, malgré le non-respect par le SIAAP de la procédure réglementaire du devoir d’alerte que le représentant de Force Ouvrière a exercé. Le déni ne s’arrête pas là : le SIAAP, alors qu’il est responsable de mettre à disposition de ses agents les moyens pour l’accomplissement des missions qu’il leur confie, n’a pas hésité à insinuer auprès des agents du SPGR que Force Ouvrière s’en prenait à leur manière de servir. Ce procédé de confusion des rôles et des responsabilités, connu et usé jusqu’à la corde, a une efficacité proche de zéro. Cependant, rappelons, par respect pour les agents, que le SIAAP a le devoir de loyauté et de respect, y compris de leur intelligence, envers ses subordonnés : il n’a pas à chercher à les engager contre leurs organisations syndicales, quelles qu’elles soient. En revanche, le SIAAP peut répondre favorablement aux revendications des agents de l’UPBD qui ne veulent pas essuyer des séquelles supplémentaires en cas de souci de santé (AVC, blessures graves) du fait de la procédure d’évacuation applicable actuellement.

Chers Collègues, la censure du SIAAP étant ce qu’elle est, pour faire respecter votre droit fondamental à l’information syndicale, n’hésitez pas à vous abonner et à faire abonner.

Maisons-Laffitte, le 11 avril 2022

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